Les syndicats sollicités par Attal Qu'est-ce qui pourrait mettre fin à la crise agricole ?
Les représentants de trois syndicats agricoles ont indiqué mardi à l'AFP que Gabriel Attal leur avait demandé lors d'une réunion à Matignon quelles mesures pourrait annoncer le président de la République lors de leur prochaine rencontre pour mettre fin à la mobilisation des agriculteurs.
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Le gouvernement, pour tenter d'apaiser la colère de la profession qui a explosé en janvier, s'est déjà engagé sur de nombreux chantiers. Le mouvement de contestation s'est tassé depuis début février mais des actions sont encore menées sporadiquement et les syndicats restent revendicatifs.
Lundi soir, « le Premier ministre nous a interrogés sur les mesures que pourrait annoncer le président de la République pour faire en sorte de mettre un point final à cet épisode de manifestations agricoles qui date maintenant de plusieurs mois », a indiqué à l'AFP Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire.
Sophie Lenaerts, vice-présidente de la Coordination rurale, a attesté que Gabriel Attal leur avait « demandé quatre ou cinq points à présenter au président pour que la mobilisation s'arrête ».
Une sollicitation également confirmée par Sophie Bezeau, la directrice du Modef, cinquième syndicat agricole. Selon Mme Bezeau, les syndicats ont alors fait des propositions diverses: certaines de ces propositions, comme les « prix garantis par l'Etat » défendus par le Modef, ne font pas l'unanimité au sein des organisations syndicales.
Emmanuel Macron a promis au Salon de l'agriculture de recevoir de nouveau les syndicats mi-mars. Cette rencontre a été évoquée lundi à Matignon sans que la date ne soit confirmée pour l'instant.
Avant ce rendez-vous, la FNSEA a évoqué « quelques mesures complémentaires » sur les produits phytosanitaires, l'eau, l'élevage, la simplification et la compétitivité, cette dernière comprenant tous les sujets ayant trait à la trésorerie et aux prix payés aux agriculteurs, a indiqué M. Rousseau.
La Coordination rurale a de son côté plaidé pour « la restriction des volumes d'importations », la « baisse des charges » (impôts, charges sociales, taxe sur le foncier non bâti) ou un travail sur la rémunération des agriculteurs, a expliqué Mme Lenaerts.
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